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L V I I. F A N T A S Y A

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L V I I.  F A N T A S Y A




Croquons la cendre et sonnons les beffrois,
Les crocs du trône ont sombré sous l'Aurore !
L'iris des vents couve Gaïa, je crois;
Pas de seconde à semer sur la flore.

Les crocs du trône ont sombré sous l'Aurore,
Alors que l'ombre avale le pavé.
Pas de seconde à semer sur la flore,
Son serment mort se tisse en délavé.

Alors que l'ombre avale le pavé,
La lune éteinte arpente la planète.
Son serment mort se tisse en délavé
Pour accueillir les lèvres du prophète.

La lune éteinte arpente la planète,
L'ivrogne fuit son fatum gris suri!
Pour accueillir les lèvres du prophète,
Le temps se froisse en un accord mûri.

L'ivrogne fuit son fatum gris suri,
La soif dissout son cœur entre les rues.
Le temps se froisse en un accord mûri
Qui veut scander les odes disparues.

La soif dissout son cœur entre les rues,
Graillon amer de sentiments cuisants.
Qui veut scander les odes disparues
Pour recueillir leurs souffles apaisants ?

Graillon amer de sentiments cuisants,
Le roi succombe à chaque pas de songe.
Pour recueillir leurs souffles apaisants
Cherche l'amour au pays du mensonge.

Le roi succombe à chaque pas de songe,
L'hiver perdu se fait jupon d'été.
Cherche l'amour au pays du mensonge,
Tu trouveras la candeur du Léthé.

L'hiver perdu se fait jupon d'été,
Le liseron fracture son corsage.
Tu trouveras la candeur du Léthé
Et le sang bleu d'un druide ou grand sage.

Le liseron fracture son corsage,
Mais il détruit l'avènement futur.
Et le sang bleu d'un druide ou grand sage
Sera versé sur le flanc de l'azur.

Mais il détruit l'avènement futur,
Pas de couronne à celui qui titube.
Sera versé sur le flanc de l'azur
Le millésime aux histoires d'incube.

Pas de couronne à celui qui titube,
Le jour murmure entre ses draps de lys.
Le millésime aux histoires d'incube
Scintille encor', brumeuse catharsis.

Le jour murmure entre ses draps de lys,
Tandis que l'or des châteaux se parsème.
Scintille encor', brumeuse catharsis,
Le ventre rond de cette terre emblème.

Tandis que l'or des châteaux se parsème,
La croix de Dieu se flétrit lentement.
Le ventre rond de cette terre emblème
Crève la soie aux pieds du firmament.

La croix de Dieu se flétrit lentement,
L'heure n'est plus aux prières livides.
Crève la soie aux pieds du firmament,
Nous recevrons l'ardeur des invalides.

L'heure n'est plus aux prières livides,
Les illusions se confessent au bal.
Nous recevrons l'ardeur des invalides,
Et nous peindrons le joug, rouge tombal.

Les illusions se confessent au bal,
J'ai dans la bouche un relent d'ellébore.
Et nous peindrons le joug, rouge tombal,
Sous l'étau chaud d'une pâle claymore.

J'ai dans la bouche un relent d'ellébore,
Dont le pollen suinte sur mes effrois.
Sous l'étau chaud d'une pâle claymore,
Croquons la cendre et sonnons les beffrois!

Chapitre 57.

F A N T A S Y A









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ArwenGernak's avatar
Là tu frappes fort ! c'est sublime.