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L X X V I X - Au pied de tes vertiges

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ArikaRinkishika's avatar
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L X X V I X -  Au pied de tes vertiges



C’est un point de croix et pas un point de côté,
Ne respirant que l’âtre de cette aube morte
Que je voudrais briser. Chopin que l’on m’emporte
Dans tes berceuses vieillies, bras désemparés.

Suite du violon sans fausse note pour marier
L’absconse envie fatale qui liera mon sein
Aux sourires de ces anges morts au matin.
Crois-moi insouciant poète pour me sauver

Tu devras tatouer mes heures de lumière,
La grâce des champs de blé, désir affiché
Sur la lyre d’Orphée. Tombée aux enfers,
J’oscille cette nuit, asphalte délaissée.

Mon désir est le seul que je n’ai pu dompter.
M’enivrant de voyages, paroles délicates,
Il s’en est envolé, étendu à la hâte,
Dans des draps de satin, gourmandises brodées.

En moi tambourinent ces frissons bien connus,
Illusionniste artiste aux parfums dramatiques,
Tu captures sans attendre les reflets phoniques
De ce sel sur mes lèvres. L’heure chassait nue,

Montrait ses visages, les pièges qui la portent.
Pourquoi cet éclair dans ton image voilée ?
Je n’explique pas cet' faille après ces années.
Tu t’es donné doucement, en prières courtes,

Tout juste suggérées. J’avais donc délaissé
Les conquêtes d’ailleurs pour préserver ma tête
Et prémunir mon cœur. Mais te voilà en fête,
Gravissant les remparts, tutoyant de l’épée

Les dragons d’autrefois, les rivaux mal armés.
Une malle entrouverte, ô triste marelle
En ces pierres déposées rapprochent le Ciel.
La craie entre mes doigts, la poussière d’un baiser,

J’ai en moi le néant de ces guerres perdues,
Ces oiseaux de passage aux millions de murmures,
Qui laissaient les ravages taire l’ouverture
D'un exil volontaire, à jamais connu.

Ah m'abandonner à ces caresses subtiles,
Sans faux pas ni attentes, dénouer le fil !
En demeurer absente, un moment l’effleurer,
Pour une coupe pleine, boire à en crever.

La valse imparfaite de deux âmes incomplètes,
Prêtes à ces folies pour que le froid d’Automne,
Cette nuit les déserte. La comptine sonne
Dans mes mains étourdies et restera muette.

L’orchestre est monogame sur les rides d'heures,
Il s’en va taire le drame et je nous regarde.
Prendras-tu dans ta main les douleurs qui me fardent,
Rivées aux ténèbres me traitant comme sœur ?

Ce coma naufragé jettera l’ancre noire
Sur l’aile des papillons emplissant mon ventre.
Où traduire l’émotion me faisant un monstre,
Décalquer les saisons s’épuisant sans te voir ?

Chapter 79.

Vertiges.








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DragonsChest's avatar
Plein de délicieuses images et poésie exquise :heart: